La fanfare Bidon célèbre ses 10 ans le 11 octobre à la Taverne de l'abbaye d'Aulne. L'événement débutera à 13h30 avec une balade animée par un moine et un violoniste, suivie d'une série d'activités musicales pour enfants et adultes. La fanfare proposera plusieurs prestations, dont un spectacle de feu pour clore la journée.
L'initiative a été lancée il y a dix ans par trois musiciens désireux de créer un projet durable, utilisant des instruments recyclés. La fanfare joue régulièrement dans divers événements en Belgique et à l'étranger. Le projet est gratuit, incluant formation et matériel, bien qu'un sens du rythme soit nécessaire pour participer. Les membres s'entraident pour progresser ensemble.
La fanfare bénéficie du soutien de l'Eden et continue d'évoluer avec de nouveaux projets à l'horizon.
Dimitri Alaime, bénévole Sixmille, est allé à leur rencontre et a interviewé Eric Dubray, un des fondateurs de la Fanfare Bidon.
• Bonjour, nous allons parler de la Fanfare Bidon. Si j’ai bien compris, vous allez avoir un événement le samedi 11 octobre ?
Exactement ! On va fêter les 10 ans de la Fanfare Bidon le 11 octobre à la Taverne de l’Abbaye d’Aulne.
• Et ça va se dérouler de quelle heure à quelle heure ?
Alors, à 13h30, il y aura une balade autour de l’Abbaye d’Aulne avec un moine, Philippe Baillot, et son ménestrel, le violoniste Philippe Blavier. Ils nous feront découvrir les petites histoires de l’abbaye.
À 15h00, c’est l’ouverture officielle avec la coupure du ruban des 10 ans.
Ensuite :
- 15h30 - 15h50 : éveil musical pour les enfants.
- 16h20 - 18h00 : animation “bidon” avec les plus grands, l’occasion pour eux de découvrir ce que c’est de jouer sur un bidon et peut-être de nous rejoindre dans l’aventure.
- 16h30 - 17h15 : conte et musique interactive autour d’un conte africain.
- 17h30 - 17h50 : éveil musical pour enfants.
- 18h10 - 18h30 : prestation de la Fanfare Bidon, on jouera cinq ou six morceaux pour montrer un peu ce qu’on fait.
- 19h40 - 20h00 : conte avec Pascal Bayens de la Maison du Conte de Charleroi.
Et à 20h00, on terminera en apothéose avec le Préambule, qui fera un spectacle de feu, et on les accompagnera avec nos bidons.
C’est un peu le point de départ d’un nouveau projet, un mélange de “bidon et feu”.
• D’accord, donc pour des prochains événements ?
Pour l’instant, ils ne sont pas secrets, mais ils sont encore en cours de préparation.
• Et comment vous est venue l’idée de créer la fanfare ?
Il y a dix ans ! Si je me souviens bien, c’est Tim (Timmermans Iwert) qui est venu me trouver. Il voulait faire quelque chose pour le carnaval, parce qu’il jouait sur des djembés, mais quand il pleuvait, ça ne marchait pas très bien. On en a discuté avec Greg (Greg Collet), et tous les trois, on a monté un projet plus “récup”, dans l’air du temps. Les bidons qu’on utilise sont de la récupération, mais reconditionnés à Louvain-la-Neuve, pour qu’ils soient sûrs et propres.
• D’accord, donc c’était pour le carnaval de Charleroi ?
Oui, quand le carnaval de Charleroi a pris une nouvelle orientation, plus citoyenne, on a été les premiers à commencer ce projet avec l’Eden.
• Et ensuite, vous avez continué ?
À la base, c’était un one shot, juste pour le carnaval. Mais j’ai voulu que ça devienne un projet sur le long terme, parce que je travaille beaucoup dans l’événementiel et le cirque, et je fais aussi de la musique. Je me suis dit que ce serait intéressant de connecter ces deux univers. Alors, on a décidé de répéter tous les samedis, et maintenant on répète toutes les deux semaines.
• Et pour faire partie de la fanfare, il faut des connaissances musicales ou investir financièrement ?
Non, c’est ce qui est chouette dans le projet : tout est gratuit. On fournit le sweat-shirt, le harnais, les baguettes, la formation… tout. Le seul truc, c’est qu’il faut un minimum de sens du rythme, sinon c’est compliqué.
• Et justement, au niveau du rythme, quel type de personnes vous rejoignent ?
On ratisse large. Il y a des rythmes plus simples pour certains instruments, plus compliqués pour d’autres. Mais ce qui est bien, c’est que les membres s’entraident beaucoup. Quand quelqu’un a un peu plus de mal, il est aidé par d’autres membres, pas forcément par moi.
Je gère l’ensemble, un peu comme un chef d’orchestre, mais la base du travail se fait entre eux.
• Et vous jouez régulièrement où ?
D’abord au carnaval de Charleroi, évidemment, mais aussi un peu partout en Belgique. On a couvert toute la Wallonie, une partie du nord de la France, et même le Grand-Duché du Luxembourg. Dernièrement, on a joué à la marche du climat à Bruxelles, et à Rixensart. On va là où on nous invite. Peut-être qu’un jour, on quittera le continent, pourquoi pas l’Angleterre ou l’Espagne ?
• Vous parliez de vos groupes, vous en avez d’autres à côté de la fanfare ?
Oui, je suis chanteur et percussionniste. J’ai un groupe qui s’appelle On Prend l’Air, qui était un peu en pause mais qui reprend. Et j’ai aussi des groupes de covers, comme Melting Pot, un tribute à Police.
• Parlons un peu des costumes.
On a plusieurs tenues : la noire, avec le sweat de la fanfare, mais aussi une tenue blanche, un peu style combinaison chimique avec un masque. Ça fait un peu peur, mais c’est voulu : c’est pour montrer certains problèmes sur Terre, faire un effet choc. On a aussi une tenue aux couleurs du drapeau belge : pantalon noir, t-shirt rouge et jaune.
• Et pour les nocturnes, vous avez un autre type de costume ?
Oui, on avait une version avec des LED, c’était très chouette, mais aussi très fragile. On l’a mise de côté pour le moment, le temps de la rendre plus fiable.
• Et la Ville de Charleroi, elle vous reconnaît ?
Oui, bien sûr. L’Eden nous a souvent aidés. On a même pu répéter dans leurs locaux à une époque. Maintenant, on répète à la Taverne de l’Abbaye d’Aulne, là où on fera aussi notre spectacle.
• Merci en tout cas pour cette interview !
Avec plaisir, merci à vous et bonne journée !